Le Cha cha cha

Si on pense souvent au rock pour s’amuser en soirée dansante, le cha-cha apparaît rapidement comme la seconde danse préférée. Dynamique et « passe-partout ».

Origines du cha cha cha ou cha cha:

Il faut remonter à la fin des années 1940 à la havane, lieux de villégiature préféré des riches américains ou les bars, casinos et cabarets voient les plus grands groupes américains et les orchestres locaux créer le mambo en combinant les rythmes du jazz et de la rumba.

Les danseurs s’en emparent et introduisent dans leur danse de nombreuses voltes et acrobaties. Pour pouvoir reprendre leur souffle, ils introduisent entre ces figures des mouvements plus simples, dont le « chatch » (deux pas lents suivi de trois basculements rapides du poids du corps). Mais les figures des danseurs avertis sont souvent trop compliquées pour le grand public.

En 1948, le violoniste et chef d’orchestre Enrique Jorrin, qui participe à l’avènement du mambo, remarque cet inconvénient décide de composer des mélodies moins syncopées. Les arrangements de l’orchestre, quant à eux, utilisent toujours la syncope. Ce mélange – la mélodie sur le temps, et l’accompagnement sur le contretemps – est une caractéristique de ce nouveau genre, le cha-cha-cha. Il réorchestre un morceau populaire mexicain en combinant deux rythmes cubains : le danzón et le montuno. Ce morceau fut enregistré et diffusé plus tard, en 1953, et il connut un grand succès sous le nom d’Engañadora.

Le succès est immédiat et de nombreux danseurs pratiquent dessus un pas dérivé du ” chatch ” dont le nom, par transformation, donnera son appellation à cette nouvelle danse : le cha-cha-cha. Pour d’autre Ce serait le bruit des 3 glissements de pieds sur le sol du pas chassé qui donna le nom à la musique et à la danse : “cha cha cha”, abrégé par la suite en “cha cha”.

De Cuba, le cha-cha-cha se répand très rapidement en Amérique du Nord, précédant de très peu la déferlante rock ‘n roll. Il apparaît aussitôt en Europe, où il rencontre instantanément un énorme succès. S’adressant à tous les publics, le cha-cha-cha est la danse latino-américaine où le terme ” populaire ” prend toute sa signification.

Si, en 1955, le cha-cha se dansait à deux, face à face, sans contact et avec une bonne dose d’improvisation, la danse fut plus tard codifiée en tant que danse de couple avec contact comme la rumba. Aujourd’hui, le cha-cha représente réellement une danse dissociée des autres danses issues du folklore cubain. Le cha-cha est toujours dynamique et joyeux, et le “cha cha cha” du pas chassé permet de réaliser des figures qui identifient fortement la danse tout en permettant à la cavalière de se mettre en valeur. Les figures de base sont pourtant très similaires à celles de la rumba, son aînée.

La danse de nos jours :

Le cha-cha-cha fait partie des danses de compétition dans la catégorie des danses latines. C’est-à-dire des danses où chacun peut ajouter ses propres figures en plus de celles recensées (à l’inverse des danses standard telles que la valse et le tango).

Elle est relativement simple à apprendre, mais le pas de base est un petit peu plus compliqué que celui des danses apparentées (rumba, mambo, salsa…). Sa principale caractéristique réside en effet dans le chassé effectué sur le « quatre-et-un » du décompte de la danse. Comme dans toutes les danses latines, c’est le garçon qui guide la fille.

Le pas de base :

  • temps 2 : le danseur avance son pied gauche en transférant le poids du corps vers l’avant (danseuse recule pied droit) ;
  • temps 3 : le danseur retransfère le poids du corps vers l’arrière (le pied droit – danseuse : pied gauche) ;
  • temps 4 et 1 (ou « cha-cha-cha ») : le danseur exécute un chassé vers la gauche (la danseuse vers la droite) ;

On recommence alors en inversant les rôles entre danseur et danseuse.

Le cha-cha-cha est une musique entraînante, qui se caractérise par un décompte original : on compte « deux-trois », « quatre-et-un », ce dernier correspondant au “cha-cha-cha” ayant donné son nom à cette danse. Le tempo du Cha-cha-cha tourne le plus souvent autour de 100/120 bpm (pulsations à la minute).

Peu d’artistes de nos jours enregistrent des albums de cha-cha-cha uniquement, mais des cha cha sortent régulièrement sur les ondes et continuent à marcher sans que le public ne se doute que ce soit du cha cha.

Quelques exemples de musiques pour danser le cha cha cha :

  • Dalida- Itsi bitsi petit bikini
  • Dany Brillant- Y a qu’les filles qui m’intéressent ;
  • Elli Medeiros- A bailar Calypso
  • Les Rita Mitsouko- Marcia baila ;
  • Lilicub- Voyage en Italie ;
  • Niagara- L’amour à la plage ;
  • Vanessa Paradis- Joe le taxi ;
  • Jennifer Lopez- Let’s Get Loud ;
  • Madcon – Don’t worry
  • Tom Jones – Sex bomb

Quelques figures de la danse :

  • Pas de base
  • Spot turn
  • New-york
  • hand-to-hand
  • Cucaracha
  • Shoulder-to-shoulder
  • Alemana
  • Poursuite
  • Espagnole
  • Tour du monde
  • Serviette turque
  • Fan avec sortie en hockey stick
  • Cuban break
  • Natural spin turn